Paul-Louis Courier

épistolier, pamphlétaire, helléniste
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prec A Mme Sophie Pigalle de Paris A M. Clavier De M. Akerblad Suiv

Samedi matin [21 ou 28 novembre 1812][1].

J Pierre_francois_real2.jpg Pierre François Real, conseiller d'état
par Charles Willson Peale 
e vous envoie un Longus pour Réal[2], puisque vous croyez que cela lui fera plaisir. Entre nous, c'est à vous que je suis tenu de ma délivrance, et quand même il eut dessein de m'obliger, ce service serait proprement beneficium latronis, comme dit Cicéron, non occidere[2]. Mais enfin qu’il soit fait comme vous souhaitez.
          Mille respects à ces dames.


[1] Sautelet date du 18 novembre.  Note1
[2] Juriste de formation, Pierre François Réal (1757-1834) voit son destin s’affirmer du fait qu’il est, avec Fouché, l'un des principaux artisans du 18 Brumaire. Conseiller d'État chargé en 1804 de l'instruction de l'affaire de Georges et de Pichegru, il passe dans les services du ministère de la Police Générale et est nommé conseiller d'État à vie le 24 mars 1805 (3 germinal an XIII) chargé du 1er arrondissement de la Police Générale. Il est fait comte d'Empire en 1808. Sigismond Viollet-le-Duc s’adressa à lui et Clavier agit dans le même sens pour obtenir la libération de Courier des griffes de la maréchaussée de Blois (voir supra lettre de Mme Marchand du 29 octobre 1812).
Il est préfet de police durant les Cent Jours. A ce titre, il est chargé d’arrêter Decazes. Il s’exile au retour des Bourbons. Une ordonnance de 1818 autorise une vingtaine d’exilés parmi lesquels figure son nom à rentrer en France. Il meurt à Paris en mai 1834.  Note2
[3] Ne vous point tuer est le bienfait d’un brigand.  Note3

trait

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