Paul-Louis Courier

épistolier, pamphlétaire, helléniste
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prec [Sans mention] de Florence - 17 février 1808 A M. Bonnaud A Mgr Marini de Livourne - 6 mars 1808 Suiv

A Monsieur Bonneau
Notaire à Orléans
France

Florence 21 février 1808

J Jean Baptiste Louis Georges Seroux d'Agincourt (1730-1814) Cathédrale de Milan
 
’ai trouvé à Milan, mon cher parent, votre lettre du 24 décembre dernier, et j’en attendais une autre qui m’eût donné des nouvelles ultérieures de la santé de ma cousine. Ce que vous me marquez d’elle m’a fait beaucoup de peine. Je vois pourtant par la fin de votre lettre, où vous la dite convalescente, qu’elle n’est plus en danger. Apprenez-moi, je vous prie, au reçu de la présente quel est l’état de sa santé, et parlez-moi aussi de votre enfant. Vous ne doutez pas que je ne prenne beaucoup de part à tout ce qui vous touche, et que la santé des personnes qui doivent vous être chères à vous et à moi, ne soit le premier objet dont je veuille être informé. Ecrivez-moi donc bientôt. Vos lettres sont assurément les plus intéressantes que je puisse recevoir.
Dites-moi, je vous prie où en sont mes affaires, dont j’ai peur à vous dire vrai, que le Diable ne se mêle un peu. Je souhaite un congé pour me rendre en France, mais un autre démon m’empêche de l’obtenir. Si cela continue, il faudra que je déserte, et ce sera pour vous aller embrasser.
Si votre hiver est rude, le nôtre ne vaut guère mieux. J’en ai passé une partie dans l’État de Venise. Jamais je n’eus si froid de ma vie. Vous avez, vous autres, des portes, des fenêtres, et des cheminées. Ici rien de tout cela, mais un petit pot avec de la cendre pour se chauffer les doigts, c’est tout ce que les gens de ce pays ont imaginé jusqu’à présent pour se garantir du froid.

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