Paul-Louis Courier

épistolier, pamphlétaire, helléniste
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prec De Mme Sophie Pigalle de Lille De Mme Marchand A la comtesse de Salm Dyck Suiv

A Monsieur Courier
Chez M. Ghérardo de Rossi
Banquier - A RomeCe 31 mars 1812.


cardeur2.jpg Cardeur au XIXe siècle
 


J ’ai reçu bien à temps mon cher Courier, votre certificat ce matin. Je fus chez M. Goddé et aujourd’hui était le dernier jour pour ne pas encourir la déchéance. Ils le porteront comme il est puis ils le feront traduire. N’ayez nulle inquiétude pour vos livres, ils sont encore chez moi ; d’ailleurs avant de les mettre dans les armoires, elles seront bien visitées. Je n’ai encore rien dérangé. Je compte y faire porter vos matelas et les faire découdre, je mettrai les toiles à la lessive afin qu’ils soient propres et rebattus pour votre arrivée[1]. J’écris aujourd’hui à Desgranges et lui fais passer votre lettre, ainsi il sera le maître de vous écrire à Milan. Elisa est à Orléans, sans cela elle me dirait de vous parler de ses perles ; mais moi qui ne porte pas de perles, je voudrais bien que vous me rapportiez de Florence un chapeau de paille dans le prix de 36 à 40 francs. On dit qu’ils sont très beaux pour ce prix ; il n’est pas que dans cette ville vous ne connaissiez quelques dames qui voudront bien vous faire cette commission. Adieu mon cher Courier, je vous attends à la fin du mois d’avril. Toute notre famille se porte bien. Je vous embrasse. M. Marchand vous fait mille amitiés.


[1] Jadis, les matelas étaient en laine ; il était conseillé de les « refaire » au terme d’une dizaine d’années. Le coutil (enveloppe de tissu du matelas) était remplacé ; Mme Marchand, elle, les réemploie. La laine était conservée et l’on y ajoutait de la laine neuve. L’ensemble était cardé pour lui redonner du gonflant afin de reconstituer un matelas.  Note1

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