Paul-Louis Courier

épistolier, pamphlétaire, helléniste
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A poem from Monique Lecheval about La Chavonnière

Courier et la Chavonnière

De nos jours à la Chavonnière,
nous accédons par les « écuries »
car, autrefois, l’entrée principale
était sur la route. Maintenant
seule une partie des bâtiments
il ne reste, puisque des marchands
de biens s’étaient emparés des pierres
de l’aile aujourd’hui disparue,
aile rebâtie non loin d’ici.
Quand le visiteur passe la porte
la grandeur de ces pièces surprend
ainsi que l’épaisseur de leurs murs.
Comme il doit être doux de vivre
et d’habiter une telle demeure !
Une belle cheminée monumentale
et ses deux fours prend une grande partie
du mur face au jardin d’agrément.
Cheminée tu as ton histoire.
Tu as encaissé la décharge
du fusil de Louis Frémont, valet
et assassin de ton maître, qui
fendit la plaque, cette dernière
si elle est reconstituée, c’est grâce
au grand-père de Blanche Habert.
Maison entourée, voici quelques
ans d’une vigne donnant un vin
excellent ; il est regrettable
qu’elle ait été ôtée car le cru
était fort bon et l’appellation
aurait été tout indiquée vu
l’ancien et célèbre vigneron.
Courier s’il était un homme d’affaires
n’en avait pas moins l’âme artiste
et l’œil vif, c’est pourquoi nous avons
ces fameux pamphlets qui comportent
de belles descriptions typiques.
En sa belle demeure, Paul-Louis Courier
aimait se retirer pour écrire
à la lueur d’une bougie dans les
combles tout près de la fenêtre.
De cet endroit favori, Courier
surveillait une partie de ses terres
et voyait la belle nature,
ces bois aimés si tendres au printemps,
si sombres à la belle saison,
colorés aux temps des vendanges,
et si mélancoliques quand la
morne et longue saison arrive.
Paysage nostalgique, romantique
qui aide fort bien quand son âme
bucolique se laisse aller
à la réflexion de ses idées.
Courier aimait être assis dans
son fauteuil simple et familier,
c’est un siège de bureau de l’époque,
il est actuellement visible
grâce à la famille Paris
qui l’avait acquis lors de la vente
des meubles et qui en a fait don.
Mon père aimait à y venir
passer ses vacances, se lever
tôt, aller aux champs faire les foins
ou tirer les fils de la vigne.
Courier aimait trop son domaine
quand il s’en éloignait, c’était pour
peu de temps, comme on le comprend,
car la Chavonnière est un havre
de vie, de calme et de bon air.
On se plaît bien en cette Touraine
où l’on dit parler bien en France.
En delà de la Chavonnière,
il nous est possible de suivre
les traces laissées par l’écrivain.
A Véretz sur certains registres,
à la mairie ou à l’église
on peut y lire son nom couché.
Le monument de Viollet-le-Duc
ornant la place en médaillon
porte l’effigie de Courier de
Méré sculptée par Le Chesne.
Le visiteur remarque Bacchus
satisfaisant son normal besoin.
Pour le croyant, il pénétrera
dans cette petite église
dite de campagne pour certains ;
se trouvant sur le pont enjambant
le Cher, le promeneur jettera
un coup d’œil sur l’environnement,
verra d’élégants petits châteaux.
Par la route longeant l’église
on ira dans le cimetière où
repose le pamphlétaire, tombe
plus que sobre où le gris règne.
Le curieux ira dans les maisons
connues des villes aux alentours.
Marcher dans la forêt de Larçay ?
De sa fenêtre Courier voyait
la forêt, souvent il avait dû
l’arpenter avec son garde-chasse
sans savoir qu’un jour, peut-être une
promenade semblable serait
la dernière. Courier a été tué.
A l’emplacement où le corps a
été retrouvé, sa femme a fait
ériger un cénotaphe.
Tu t’appelleras toujours forêt
de Larçay, ainsi la ville de
Tours te possède, mais bientôt
les amis de Courier s’y rendront et
flâneront dans les bois. Le crime
aurait presque été parfait si,
en voulant décharger son fusil
dans la cendre de la cheminée
le meurtrier n’avait pas fendu
la plaque par pure imprudence.

Courier méconnu, puisse-t-il un
jour retrouver le goût du vrai ?...

Monique Lecheval



La Chavonnière Entrance of la Chavonnière, during the 80’s
(photo M Lecheval)
 

Monique Lecheval Monique Lecheval
 
I was born – yes, we have to be born one day – on the 26th of July, 1946 at Montluçon (Allier) in the Bien Assis castle, maternity home of Miss Dormois, after the War.
« After seven years spent in the Bourbonnais, my parents went back to Brittany, birthplace of my father ; they got to Nantes, a city I left almost twenty years later to reach the town « of the end of the earth », called Saint-Nazaire.
« The maternal side comes from the region of the Touraine, since my grandfather was born in Les Cugnaux, small village of Véretz, not far from the Chavonnière.
« The owners of La Chavonnière were cousins on my mother’s side. She and Blanche Habert were like two sisters.
« At home, there was a little opuscule entitled « pamphlets » (lampoons) from Paul-Louis Courier. Still a child, I asked my parents for explanations on this little book and they answered me that Blanche was living in his house, the Chavonnière.
« A bit later, I went there when I was a student and I was going with Blanche to the first general meetings of the SAPLC (Society of Friends of Paul-Louis Courier) ; I became a member.
« Each year, I used to go the Chavonnière, sometimes twice a year and I took part in the bushes’ pruning (yew, bay-tree or laurustinus and others), in the harvest or in grape picking. Of course, I was living at the Chavonnière in the « small room ». It happened that people wished to visit the Chavonnière and I listened the explanations given by Blanche, especially about the fireplace with the cracked fireback, the pieces of which were gathered by Blanche’s grandfather. Fauteuil de Paul-Louis Courier Paul-Louis Courier ‘s armchair
in front of the kitchen’s fireplace
(photo M Lecheval)
 
Blanche had showed me small pieces of tapestry, under a clip frame, dating back from Courier’s time. She had showed me also Courier’s writing on the Chavonnière’s walls. Outside there were plates, memories of foreigners’ journeys. Inside, she showed the visitors’ books with the signatures of famous people, among whom Anatole France, who she had known.
« In one or two « cahiers de PL Courier éraquo;, from the first volume, one of my works appears.
« La poésie ne nourrit pas « son homme » (Poetry doesn’t give a man a living wage). Since 1967, I have been working in Nantes, St Nazaire, Paris, then back to St Nazaire, always as a tax inspector, retired in 2010.
« I started writing as an adolescent but I kept works only years later ;
« For the moment, I have published only one collection of poetry in 1988 untitled « Nature ». I anticipated continuation, titles are put aside ; others texts and books will be added for I still write, not only poetical texts but also about subjects of various inspirations.»

Monique Lecheval

The Chavonnière The Chavonnière, Housing pamphleteer P.-L. Courier
near which he was assassinated in 1825
 

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