Paul-Louis Courier

Cronista, panflettista, polemista
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prec A M. Chaban - 30 juillet 1808 A M. Del Furia [Sans mention] de Livourne - octobre 1808 Suiv

A Monsieur Francesco Furia (sic)
Prefeto della bibliotheca (sic) LaurenzianaLivorno 1 octobre 1808.

Firenze

ω αστειοτατε φιλἐ1,

statue de Philoctète par Hildebrand statue de Philoctète par Hildebrand
 
Le varianti del Sofocle sono ottime e del tutto ignote al Brunck. Or sù dunque preghi ella quei Signori a nome mio e delle Muse di terminarmi la collazzione del Filottete. Finito tal lavoro, che poco puó durare, potranno dar di piglio al Plutarco Riccardiano, e col qui aggiunto tometto mandarmene un saggio. Non ci scrivano peró in margine le varianti, per non far vergogna col loro bel carattere aile Glasguensi stampe ; ma si contentino di farne un foglio o quinterno separato. Poi si compiacerà ella, coll' usata gentilezza, di spedirmi quà tutto per mezzo del Signor Generale d'Arancey.
Mi creda, Signor Furia, non usiamo fra noi cerimonie dei tempi bassi ; ma tutto all'uso del Secol d'oro, ερῥωσο2.
All' Aristippo svedese, ευ πραττειν3.

TRADUCTION

A Monsieur Francesco Furia
Prefeto della bibliotheca (sic) LaurenzianaLivourne, 1er octobre 1808.

Firenze

Très savant ami.

Les variantes du Sophocle sont excellentes et tout à fait ignorées de Brunck4. Veuillez donc prier ces Messieurs en mon nom et au nom des Muses de terminer la collation du Philoctète. Ce travail fini, et il ne peut être long, ils pourront s’attaquer au Plutarque de la collection Riccardi, et, avec le petit volume ci-joint m'en envoyer un échantillon. Qu'ils n'indiquent cependant pas les variantes en marge, pour ne pas faire honte avec leur belle écriture aux caractères des imprimeries de Glasgow5 ; mais qu'ils se contentent d'en faire un feuillet ou un cahier séparé. Vous vous voudrez bien ensuite, avec votre gentillesse accoutumée, m'envoyer le tout ici par l'intermédiaire du général d'Arancey.
Croyez-moi, Monsieur Furia, ne faisons pas entre nous de cérémonies, comme aux basses époques, mais agissons comme au siècle d’or.
Adieu.
A l’Aristippe suédois, portez-vous bien.

RÉPONSE de Del Furia

Firenze, 7 ottobre, 1808.

Stimatissimo Signor Colonnello,

Dessin de Notor d'après un lécythe Dessin de Notor d'après un lécythe
 
Eccole la nota collazzione del Filottete, eseguita con tutta la diligenza ed accuratezza dal Signori Ab. Bencini e Gelli. Ella la esaminerà e si compiacerà di avvisarci se deesi continuare tal lavoro, per l'ordine e per la determinazione del quale starà a lei il definire, persuaso che ci faremo un pregio di cooperare aile sue dotte fatiche. Debbo altresi avvertirla che i versi dei cori di questa tragedia, nella loro divisione o metro, non combinano per lo più coll'Edizione dello Stefano ; ma si è creduto di non dover per ora attendere a una tal cosa, giacchè il suo preciso desiderio era per le parole non per il metro. Se poi le piacerà che nella collazzione debba avvertirsi ancora a questo, ce ne dia un avviso.
Frattanto mi creda, quale colla più distinta stima e rispetto passo all'onore di dichiararmi.

Tutto suo obbligatissimo servitore.

Francesco del Furia

TRADUCTION

Florence, 7 octobre 1808.

Très estimé Colonel,

Voici la fameuse collation du Philoctète faite avec toute la diligence et le soin possibles par M. l'abbé Bencini et Monsieur Gelli. Vous voudrez bien l'examiner et nous dire si nous devons continuer ce travail, dont il vous revient de définir les délais et les modalités. Soyez persuadé que ce sera pour nous un honneur de participer à vos savantes recherches. Je dois, d'autre part, vous avertir que, dans cette tragédie, la division ou mètre des vers des choeurs diffère, pour la plupart des cas, de celle de l'édition de Stefano ; mais nous n’avons pas cru devoir nous y arrêter pour le moment, puisque votre consigne précise concernait les mots et non le mètre. Si, par la suite, vous désirez que dans la collation nous soyons aussi attentifs à cet aspect, faites-le nous savoir.
En attendant, croyez à la très grande estime et au respect de celui qui est heureux et honoré de se déclarer

Votre très obligé serviteur

Francesco del Furia


[1] Très savant ami.  Note1
[2] Adieu, portez-vous bien.  Note2
[3] A l’Aristippe suédois, bonheur et sagesse.  Note3
[4] Né à Strasbourg le 30 décembre 1729 et mort le 12 juin 1803, contempteur de Vauvilliers, Richard François Philippe Brunck, helléniste, donna une traduction gréco-latine de Sophocle.  Note4
[5] Glasgow qui possédait une remarquable bibliothèque était dotée d’une grande imprimerie spécialisée dans l’impression de la bible.  Note5

trait

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