Paul-Louis Courier

Cronista, panflettista, polemista
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prec A M. Visconti le 20 mars 1810 A la comtesse de Salm-Dyck Sans mention de Florence mars 1810 Suiv

Florence, le 20 mars 1810.

R Constance Marie de Théis, princesse de Salm-Dyck Constance Marie de Théis, princesse de Salm-Dyck (1767 - 1845)
 
ecevez avec ce billet une brochure où il y a quelques pages de ma façon, façon de traducteur s’entend. C’est un roman (comme Oronte dit : c’est un sonnet1, non pas nouveau, mais au contraire fort antique et vénérable. Ici j’ai déterré un morceau qui s’était perdu. C’est ce que j’ai traduit et par occasion j’ai corrigé la vieille version qui, comme vous verrez, dans son vieux style encore a des grâces nouvelles2. Si cela vous amuse, ne faites aucun scrupule, pour quelques traits un peu naïfs, d’en continuer la lecture. Amyot, évêque et l’un des pères du concile de Trente est le véritable auteur de cette traduction que j’ai seulement complétée, vous ne sauriez pécher en lisant ce qu’il a écrit.
Je vous supplie, Madame, de vous rappeler quelquefois qu’il y a delà les monts un Grec qui vous honore, pour ne rien dire de plus ; et si vous êtes paresseuse, comme je le crois, ne vous déplaise, ordonnez à M. Clavier de me donner de vos nouvelles.
Je suis avec respect Madame,
Votre très humble et très obéissant serviteur.

Courier
Chez M. Gherardo de Rossi, à Rome


[1] Allusion aux Femmes savantes..  Note1
[2] Citation prise dans L’Art poétique de Boileau, chant II.

Ses écrits pleins de feu partout brillent aux yeux
De ces maître savants disciples ingénieux,
Régnier seul parmi nous formé sur leurs modèles,
Dans son vieux style encore a des grâces nouvelles.

 Note2

trait

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